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Augmentation mammaire

Objectif
Augmenter le volume du sein par un implant mammaire (corps étranger) positionné derrière le sein.

 

Principe
Mise en place d’une prothèse contenant du sérum physiologique ou du silicone (gel cohésif) ; la silicone étant de nouveau autorisée en France depuis février 2001.

Si l’on utilise le sérum, la prothèse peut être gonflable à la demande par l’opérateur ou pré-remplie. Neuf fois sur dix, elle est positionnée derrière le muscle grand pectoral entre les côtes et le muscle. Il y a donc plusieurs épaisseurs de tissu vivant entre l’extérieur et le corps étranger :

  • la peau
  • les tissus cellulaires sous cutanés
  • la glande mammaire
  • le muscle pectoral en haut et son aponévrose plus fine en bas.

Cette intervention est menée sous anesthésie générale, elle peut imposer une incision autour ou à l’intérieur de l’aréole. Dans d’autres cas, notamment si le sein n’est pas du tout tombant, on peut choisir une voie axillaire sous le bras à distance du sein.

Si on utilise le gel de silicone, l’implant est le plus souvent placé en avant du muscle soit sous :

  • la peau
  • les tissus cellulaires sous cutanés
  • la glande mammaire

L’intervention est menée aussi sous anesthésie générale par un abord intra aréolaire ou sous mammaire.

Les suites opératoires sont régulièrement marquées par des douleurs qui s’estompent au bout de huit à dix jours.Les risques d’hématome, d’infection, de déplacements de l’implant dans les dix premiers jours sont très rares mais peuvent parfois nécessiter une reprise chirurgicale. Au bout de deux à trois mois les tissus sont suffisamment détendus et l’oedème post-opératoire associé à la cicatrisation permet de voir la qualité du résultat qui reste stable relativement longtemps.

 

Les contrôles mammaires par auto-palpation ou mammographie ou échographie restent bien sûr possibles et ne sont en aucun cas interdits. Dans l’évolution de la prothèse deux événements peuvent survenir :

  • une perte de volume, soit progressive par une fuite très lente, soit massive par une rupture brutale pouvant faire perdre la totalité du volume en moins de douze heures. Ces accidents de l’ordre de 1% par an font poser l’indication d’un changement de prothèse.
  • les manifestations de rejet : coque rétractile péri-prothétique 3 à 5% des cas se manifestent par l’apparition progressive d’un sein moins souple, plus haut, un peu rétracté et éventuellement douloureux. Ces coques nécessitent une reprise chirurgicale plus délicate et aucune certitude n’est donnée quant à la non réapparition du phénomène inflammatoire autour du corps étranger.

Le changement de prothèse est souvent envisageable au bout de dix à quinze ans d’évolution, sauf problème plus précoce. De toute façon, la morphologie du corps de la patiente va évoluer au cours des années : grossesse, prise de poids, ménopause, détente progressive de la peau par la prise d’âge ou la sensibilisation solaire. Il faudra donc procéder à une harmonisation entre le volume et la forme des seins par un ré-enroulement cutanéo-glandulaire, ce qui peut faire l’objet de gestes chirurgicaux plus tardifs et secondaires à la mise en place de l’implant mammaire.

Pour conclure, cette intervention permet des modifications de la silhouette très significative avec un résultat rapide et une satisfaction importante mais les patientes doivent garder à l’esprit qu’elles ne savent pas, ni quand, ni combien de fois elles pourront être ré-opérées.